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Bénédiction papale
pour les vins de Châteauneuf

Châteauneuf-du-Pape : la plus célèbre appellation du Rhône a déjà fait couler beaucoup d’encre. Les superlatifs ne manquent pas quand il s’agit de qualifier ses vins, tant leurs arômes et palette gustative impressionnent. Mais comment expliquer une telle réputation et un tel succès ? Éléments de réponse.

Châteauneuf doit beaucoup à son excellent terroir et ses célèbres galets roulés, disséminés dans les vignobles. Charriés par le glacier du Rhône il y a des millions d’années, ces derniers se sont accumulés en couches qui atteignent parfois 2 m d’épaisseur. Ces gros galets sont une bénédiction pour les vignes. Ils accumulent en effet la chaleur – généreuse à Châteauneuf – pendant la journée, pour la restituer à la vigne durant la nuit. De plus, cette épaisse couche pierreuse permet un excellent drainage du sol. Les ceps sont donc toujours bien au sec et au chaud, ce qui favorise un mûrissement constant et optimal des baies.    

Autre atout de taille : le travail de vignerons passionnés. Après la période papale florissante, la production vinicole à Châteauneuf souffre énormément : problèmes politiques, guerres, mais aussi le phylloxéra qui ravage les vignobles en 1865. Nombreux sont ceux qui abandonnent alors les vignes au profit des arbres fruitiers. La convalescence sera longue. Utilisés d’abord pour vivifier les bourgognes, les vins de Châteauneuf voient ensuite leur qualité s’accroître petit à petit, avant leur émancipation dans les années 1920. Sous l’impulsion de viticulteurs talentueux, les vins commencent leur ascension vers le succès inégalé qu’ils connaissent aujourd’hui.

Pourquoi Châteauneuf « du Pape » ?

Remontons un peu le temps : en 1309, à cause des guerres de religion qui sévissent à Rome, le pape Clément V vient s’installer dans le Palais des Papes, en Avignon. Son successeur, Jean XXII, quittera la ville pour une gigantesque résidence d’été qu’il aura fait construire à Châteauneuf : Châteauneuf-du-Pape (même si ce nom ne lui sera attribué qu’au XIXe siècle). Le pape et sa cour appréciant le bon vin, celui de Châteauneuf devient rapidement un nectar très recherché.

 

Les cépages

Les principaux cépages à Châteauneuf sont les classiques Grenache, Syrah et Mourvèdre (GSM). Mais au total, 13 cépages sont autorisés. Parmi les plus fréquents à compléter le trio de tête : Cinsault, Muscardin, Counoise, Clairette et Bourboulenc. Moins souvent utilisés : Roussanne, Picpoul, Vaccarèse, Terret Noir et Picardan. La plupart des domaines comptent en général 6 à 8 cépages différents dans leur vignoble. 

Château La Genestière « Cuvée Raphaël » 2019
A.O.P. Châteauneuf-du-Pape

Les vins de Châteauneuf-du-Pape ont la réputation d’être parfois trop costauds. Mais les bons soins du vigneron ont doté ce 2019 de beaucoup de charme et d’élégance. Les baies cultivées sur un terroir argilo-calcaire aux galets roulés typiques sont récoltées à la main et soigneusement triées. L’élevage en foudres et en barriques de chêne contribue également à la finesse du vin.

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Clos Saint Michel 2019
A.O.P. Châteauneuf-du-Pape

Olivier et Franck Mousset retirent le maximum de la richesse naturelle de leur terroir, en pratiquant une viticulture raisonnée. À partir du trio rhodanien classique (Grenache, Syrah, Mourvèdre), ils réalisent ici un châteauneuf fruité jusque dans la longue finale.

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Château Mont-Redon 2019
A.O.P. Châteauneuf-du-Pape

Vieux de 2 000 ans, le vignoble de Mont-Redon, implanté au pied du mont qui lui a donné son nom, a vaillamment résisté aux assauts du mistral. En 1923, Henri Plantin hérite du domaine. Il regroupe les vignobles et n’hésite pas à créer de nouvelles parcelles. Poussée par la même passion, la 4e génération continue de livrer des vins de caractère, à l’image de leur terroir.

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Château La Genestière « Cuvée Raphaël » 2020
A.O.P. Châteauneuf-du-Pape

En blanc aussi, La Genestière réalise un travail d’orfèvre, tout en délicatesse. Sur un assemblage de Grenache, Roussanne, Clairette, Bourboulenc et Picpoul, la cuvée Raphaël se révèle gourmande et gastronomique

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